Sans que vous le sachiez forcément, votre voiture est équipée de systèmes d’aides à la conduite qui vous accompagnent au quotidien. S’ils sécurisent la conduite, sont-ils pour autant capables de nous éviter un accident en toutes circonstances ? Éléments de réponse avec Alain Dunoyer, consultant pour le SBD, cabinet d’analyse et de stratégie dédié à l’automobile connectée, la conduite autonome et la cybersécurité des véhicules.
Des avancées vers une conduite plus sûre
L’assistance au stationnement, les systèmes anti-collision, de freinage d’urgence ou d’éclairage adaptatif font en effet partie des principaux ADAS* (Advanced Driver Assistance Systems). En 2017, 85 % du parc automobile français était équipé de systèmes d’aide au stationnement (étude de Bosch), mais paradoxalement seuls 3 automobilistes sur 10 déclaraient savoir ce qu’est un système d’aide à la conduite (étude BVA pour CARGLASS® menée en 2018).
Les ADAS* gagnent du terrain et équipent désormais toutes les catégories de voitures. L’année 2022 marquera la généralisation des ADAS en Europe. Certains d’entre eux deviendront obligatoires pour les voitures neuves : l’adaptation intelligente de la vitesse, l’avertisseur de somnolence et de perte d’attention du conducteur, le signal de freinage d’urgence, mais aussi la détection en marche arrière. « Le véhicule devra aussi être équipé d’un système anti-collision pour être homologué au niveau européen », explique le consultant Alain Dunoyer qui donnera une conférence sur les ADAS dans le cadre de la finale française du championnat du monde de remplacement de pare-brise (Best of Belron®) les 18 et 19 septembre.
Une révolution pour l’automobile
Avec les ADAS*, la voiture s’est profondément transformée. Le pare-brise intègre, par exemple, de nouvelles fonctions qui impactent sa réparation. « Une caméra placée derrière le pare-brise permet de prévenir le conducteur d’un de franchissement involontaire de ligne, ou encore d’adapter les phares aux conditions de conduite », précise Alain Dunoyer. « La caméra peut être complétée par un radar ou laser. C’est d’ailleurs en combinant les différents capteurs qu’on améliore la performance des systèmes ADAS* ». En assistant les conducteurs, dans quelle mesure ces systèmes évitent-ils les accidents ? A l’appui d’une étude menée par SBD aux Etats-Unis 2018, Alain Dunoyer avance que seuls 30 % des accidents pourraient être évités grâce aux ADAS* actuels. En effet, la majorité des accidents sont des accidents à basse vitesse, sur des parkings par exemple. Dans ce cas-là, les ADAS alertent le conducteur mais ne freinent pas à sa place.
Les défis technologiques et humains des ADAS*
Pour Alain Dunoyer, l’enjeu est tout d’abord de réussir à mieux faire interagir les ADAS et d’améliorer les technologies : « certains ADAS* sont encore perfectibles mais le système anti-collision fonctionne relativement bien et a permis d’éviter des accidents ». La sensibilisation des conducteurs est aussi au cœur de leurs performances : « certains ADAS* sont standardisés mais ne sont pas actifs par défaut. Par exemple, s’il n’est pas mis en route par le conducteur, le système d’alerte de franchissement de ligne blanche est inactif ».
Les concessionnaires, les constructeurs, mais aussi les auto-écoles et des acteurs de la réparation comme CARGLASS® ont tous un rôle important à jouer dans l’éducation des conducteurs aux fonctionnalités des ADAS, tout particulièrement à leur utilisation et leur entretien. Si leurs performances s’améliorent et ont changé nos façons de conduire, les ADAS* restent encore des assistants méconnus qu’il faut entretenir avec soin !
*ADAS : Aide à la conduite automobile