Depuis qu’on est tout petit, nos professeurs et nos parents ne cessent de nous répéter de « bien travailler à l’école » au risque de ne pas pouvoir faire le métier qui nous plaît. Mais la réalité actuelle peut parfois être toute autre. Avec la reconnaissance progressive des « soft skills », les embauches sans expérience et les possibilités de reconversion se multiplient. Car oui, faire carrière sans diplôme, c’est possible !
« Apple, IBM et Google n’en ont rien à faire des diplômes », voici le titre d’un article de Slate publié l’été dernier, en commentaire d’une étude sortie par Glassdoor (site d’évaluation des entreprises et de leur environnement par les employés). Le site a en effet recensé 15 entreprises où un diplôme de l’enseignement supérieur n’est pas ou plus nécessaire pour postuler. Et si d’après un sondage OpinionWay pour CARGLASS® publié en janvier 2019, 9 Français sur 10 estiment que les métiers sans diplôme ne sont pas assez valorisés en France, la tendance semble s’inverser. A présent, priorité aux capacités d’adaptabilité, car la poursuite d’études n’est plus un frein à l’embauche ni à la carrière professionnelle.
Vous n’êtes pas formé à la réparation de pare-brise mais souhaitez postuler chez CARGLASS® ? Vous vous demandez quels sont les critères pour être recruté dans l’entreprise ? Dimitri, Responsable de Région vous explique tout dans la vidéo ci-dessous.
Un nouveau diplôme : la motivation ?
Plus de la moitié des Français pensent qu’il est possible de trouver un emploi sans expérience ni diplôme, d’après ce même sondage. Et vous savez quoi, ils ont raison. Ce qui importe de plus en plus aujourd’hui, pour ces métiers sans diplôme, ce sont les qualités personnelles, les « soft skills » (avis de 47 % des Français), notamment la curiosité et la motivation (74%), la flexibilité (52%) ou encore le sens du service, le relationnel (48%).
Ainsi, il peut être surprenant de découvrir que dans la fonction publique, l’accès à l’emploi de personnes sans expérience n’est pas un frein non plus. La formation est effectuée par les équipes, avec un parcours bien défini, et mieux encore : au bout de 4 années de services publics, il est permis de passer le concours pour être attaché territorial (pourtant uniquement éligible aux détenteurs d’un BAC + 3 en externe). Un exemple qui donne raison aux 62% des Français qui pensent que faire carrière sans diplôme est possible !
En 2019, la SNCF avait prévu de recruter 200 agents d’escale, métier accessible sans diplôme, en gare ou en station. Côté RATP, c’était environ 290. Dans le même secteur, la fédération des transports recherche de nombreux chauffeurs poids lourds : aucun diplôme n’est demandé. Dans le secteur de la réparation, CARGLASS® recrute 100 % de ses techniciens sans diplôme. Pour elle, ce n’est pas le nombre de diplômes qui compte mais plutôt le sens du service. La formation se fait au quotidien, et un diplôme (le certificat de qualification professionnelle) a été créé par CARGLASS® pour reconnaître et valoriser les savoir-faire qu’ils ont acquis.
Charpentiers, aides à domicile, mécaniciens, conducteurs routiers, ou encore métiers de la restauration, de nombreux secteurs sont en tension depuis des années, d’après l’enquête 2018 de Pôle-emploi sur Besoins en Main D’œuvre. Ils devraient à présent trouver preneurs, puisqu’ils recrutent sans ou avec peu de qualification pourvu que l’on soit motivé.
La reconversion ? Lancez-vous !
Qui n’a jamais rêvé de tout plaquer et de changer de métier ? Sur un coup de tête ou après une prise de décision mûre et réfléchie, changer de métier est parfois un saut compliqué mais que bien souvent on ne regrette pas. Si 80% des Français n’y ont pas pensé, c’est peut-être par manque d’information. Et pourtant, la reconversion, sous couvert d’un projet réfléchi et d’un véritable parcours de formation, s’inscrit comme une alternative au simple changement d’entreprise dans un même secteur.
Et s’il y a bien une profession qui a besoin de se reconvertir, c’est l’armée, les militaires prenant leur retraite très jeunes. CARGLASS®, par exemple, a ainsi signé en 2016 un partenariat pour une durée de 3 ans avec le Ministère de la Défense pour la reconversion d’ex-militaires. Plus récemment, l’entreprise Testunmétier permet aux salariés qui souhaitent se reconvertir d’essayer concrètement une nouvelle profession avant de se lancer. Bref, les initiatives se multiplient et se structurent. En janvier, le « congé individuel de formation » laisse la place au « projet de transition professionnelle » (Décret ajouté à la loi Pénicaud). Une aubaine pour faciliter la reconversion, qui illustre la substitution du savoir par le savoir-faire. En effet, si les connaissances scolaires étaient la condition sine qua non de l’embauche il y a encore peu de temps, la priorité et la reconnaissance données à la pratique et au comportemental offrent un nouveau souffle au marché du travail dans de nombreux secteurs.
N’oublions pas qu’avec l’entrée en vigueur du régime des autoentrepreneurs en 2009, on observe une hausse du nombre de start-up, de freelances bref, de micro-entrepreneurs. Et tous n’ont pas fait d’études supérieures, preuve que le diplôme n’est pas obligatoire pour se mettre à son compte !