2040 : en route pour des flottes automobiles d’entreprises 100% électriques !

L’électrification des flottes automobiles, thème phare de la 9e édition du salon Flotauto 2020 qui se déroulera le 6 février prochain à Paris, s’impose comme une préoccupation majeure pour les entreprises. Avec la réglementation qui évolue à vitesse grand V, les changements qui en découlent sont nombreux.

2040 : loi LOM et interdiction des véhicules thermiques

L’électrique se démocratise dans les flottes d’entreprises. Pour preuve, d’après l’Arval Mobility Obervatory, l’électrique enregistre en 2019 une croissance des immatriculations en entreprise de 21,63%. La Loi d’Orientation des Mobilités, ou LOM, promulguée le 26 décembre 2019, va permettre d’intensifier cette tendance. L’un de ses objectifs est d’avoir des transports plus efficaces, plus propres et plus accessibles. Cette loi vise à favoriser le déploiement des véhicules électriques et le développement des nouvelles mobilités pour réduire les émissions de CO2 et tendre vers la neutralité carbone. Comment ? En interdisant la vente des véhicules essence et diesel aux particuliers et aux entreprises privées d’ici 2040.
Dès 2022, les entreprises comptabilisant plus de 100 automobiles auront donc l’obligation de renouveler 10% de la flotte en véhicules propres, c’est-à-dire électriques (à faibles émissions <60g de CO2), 20% en 2024, 35% en 2027, et enfin 50% en 2030.
De plus, le WLTP, en anglais Worldwide harmonized Light vehicles Test Procedures, évolue. Il s’agit d’une norme d’homologation, plus exigeante, qui mesure les consommations et rejets de CO2 et de substances polluantes des véhicules. La tendance : faire baisser le seuil d’acceptabilité avec plusieurs stades de malus écologiques qui vont se succéder.

Lire aussi | En savoir plus sur les flottes d’entreprises

Malus : les entreprises en ordre de bataille

C’est un véritable chamboulement pour les entreprises qui avaient déjà planifié leur budget de flottes automobiles avant cette nouvelle réglementation. « Le travail des responsables de flottes se complique car en l’espace de 3 mois, ils se retrouvent avec 3 grilles de malus », commente Mourad Fellah, responsable du Parc Automobile CARGLASS®. La raison ? Jusqu’ici, la première grille de malus de 2019 taxait le véhicule à partir de 117g d’émission de CO2. Or, depuis le 1er janvier, cette grille abaisse le seuil tolérance à 110 g. Concrètement, les immatriculations enregistrées à 115g d’émission de CO2 au 31 décembre qui ne payaient rien jusqu’alors, se retrouvent au 1er janvier jusqu’au 29 février être taxées 170 euros la voiture… Conscient de l’effort que cela représente, l’Etat va permettre de neutraliser l’impact de la nouvelle homologation WLTP qui aura pour conséquence l’augmentation des taux d’émissions de CO2. Donc à partir du 1er mars 2020, le 1er seuil de malus débutera à 138gr d’émission de CO2.

Objectif de CARGLASS® : 2 ans d’avance sur la LOM !

Pas facile de se mettre en ordre de marche mais les entreprises, qui intègrent de plus en plus l’enjeu écologique, se mobilisent. A l’instar de CARGLASS® qui avait pris les devants : « Nous avions budgété l’impact de ce malus écologique. Notre flotte automobile se compose de 500 véhicules d’intervention (pose-mobiles) et de 200 voitures de fonction (commerciaux, formateurs, statutaires…). Notre objectif : avoir 2 ans d’avance sur la LOM. Comment ? En commençant dès 2020 par le remplacement de 10% des véhicules d’intervention par des voitures électriques ou hybrides, pour ensuite renouveler le reste du parc au maximum », explique Mourad Fellah.

CARGLASS® roule pour l’électrique

Dans cette même démarche d’anticipation, depuis fin 2019, CARGLASS® s’est déjà équipé de 15 voitures électriques dédiées aux pose-mobiles et de 4 voitures hybrides rechargeables pour les membres du comité de direction. Les constructeurs suivent le mouvement en développant leurs gammes électriques. De quoi faciliter cette transition !
« Passer au tout électrique ne se fera pas du jour au lendemain car cela implique encore des contraintes, notamment pour nos gros rouleurs. La maintenance reste plus fréquente pour un véhicule thermique, ce qui est un argument en faveur de l’électrique, mais l’électrique représente malgré tout un budget plus important à l’achat. De plus, les temps de recharge sont encore assez longs et les infrastructures restent peu répandues même si l’Etat compte multiplier par 5 le nombre de bornes de recharge publiques d’ici 3 ans. Ce qui devrait faciliter les choses », conclut Mourad Fellah. Dans cette optique, CARGLASS® projette aussi, en parallèle, de s’équiper de bornes de rechargement sur ses sites.

La transition est en marche !

Quitter la version mobile